Tableau le plus connu au monde, il a été exploré et expertisé pour y découvrir de nombreux secrets.
Léonard de Vinci a mis de nombreuses années à tâtonner pour la genèse cette fabuleuse création.
Comment avons-nous expertisé cette oeuvre, sans la manipuler et sans prélèvements – car bien sûr, il était interdit de la toucher ?
La Joconde (Mona Lisa) a livré ses secrets
Tableau le plus connu au monde, il a été exploré et expertisé pour y découvrir de nombreux secrets.
Léonard de Vinci a mis de nombreuses années à tâtonner pour la genèse cette fabuleuse création.
Comment avons-nous expertisé cette oeuvre, sans la manipuler et sans prélèvements – car bien sûr, il était interdit de la toucher ?
Voici l’histoire fabuleuse de l’expertise de la Joconde, décrit par ailleurs sur le livre du découvreur, Pascal Cotte .
Numérisation – Livres – Publications – Presse – Télévision – Documentaires – Expositions
Quelques découvertes sur la Joconde
L’analyse scientifique de la Joconde a permis de faire de nombreuses découvertes. Et d’avoir de belles surprises.
- Un doigt en plus
- Des couleurs plus vives
- Mona Lisa tient une couverture
- Le tableau a rétréci
- Une tache de minium moderne sur le tableau
L’analyse scientifique de la Joconde
L’analyse scientifique sans contact de la Joconde a été effectué avec le camera multispectrale.
Le camera multispectrale numérise le tableau en très haute résolution et procède à 13 passages.
Chaque passage correspond à un spectre lumineux bien précis.
Une fois numérisé, un gros travail d’analyse et de recherche démarre.
Le processus d’analyse scientifique par le traitement des numériques ne fait que commencer.
L’analyse des données numériques de la Joconde
- La reconnaissance des pigments utilisés sur le tableau est une étape importante, en effet, les peintres utilisaient tel minerai ou telle plante pour créer une couleur, selon leur époque et leur région. Il est donc important de situer le tableau dans un corpus de pigments chronologiques et géolocalisés.
- L’analyse des fréquences basses (infrarouge) et des fréquences hautes (ultra violet) donnent des indications très précieuses et met en relief ce qui est invisible à l’oeil humain.
- L’analyse de données croisées mettent en évidence les dessins sous-jacents.
Jamais la connaissance des vraies couleurs de la Joconde n’a été aussi loin : le découpage en haute resolution multispectrale en treize mesures, des UV aux infra rouges, a permis d’isoler le spectre du vernis dans chaque pixel.
Il suffit alors de retirer numériquement sur chaque scan, le spectre du vernis dont il a pu calculer la courbe, pour qu’apparaisse virtuellement une Mona Lisa dévernie, telle que sortie de l’atelier de Léonard de Vinci.
Cette méthode virtuelle d’allègement des vernis est une illustration dont l’ambition est de délivrer aux musées ou aux collections publiques et privées, un service de numérisation unique au monde.
L’identification des pigments, est effectuée sans les toucher, donc sans les abîmer, puisque toutes les recherches se font en numérique sans toucher au tableau.
De quelles couleurs était La Joconde en sortant de l’atelier ?
Le tableau de la Joconde a été soumis à de nombreuses expérimentations, cherchant à lever le mystère de la création de cette œuvre. Des canadiens concluent qu’elle venait d’accoucher, à cause du voile couvrant sa poitrine, alors que des japonais la font parler.
Mais le mystère demeure entier sur la principale interrogation des spécialistes : quelle couleur avait elle avant que le vernis ne la jaunisse pareillement ?
La technique du sfumato utilisée par Léonard de Vinci, rend toute restauration périlleuse. Selon le spécialiste Français Jacques Frank, « tenter de dévernir Mona Lisa risquerait de toucher irrémédiablement au dessin même, au risque de voir s’effacer son fameux sourire, le vernis s’étant confondu avec les pigments dès l’origine ».
D’où l’intérêt de pouvoir travailler sur un allègement des vernis numériquement, sans avoir à toucher à l’original.
Mona Lisa tient une couverture sur ses genoux
Bien que ce soit sur la partie dite « inachevée » du tableau, La Joconde tiendrait sur ses genoux une pelisse dont la matière apparaît aux infrarouges, différente de son vêtement, la positon des doigts qui ont bougé expliquerait la position de son bras, et de sa main qui tentent de la retenir.
Le tableau de la Joconde a rétréci de 2.3 cm
Nous connaissons la rigueur mathématique de Leonard qui respectait le rectangle harmonique (la diagonale du carré compris du rectangle est égale à la hauteur du rectangle) comme « divines proportions » essentielles à l’harmonie d’un portrait.
En raison de l’absence totale de distorsion de notre mesure optique, on peut imaginer les dimensions d’origine du panneau de peuplier.
La Joconde n’échappe pas à cette règle et le tableau devait faire 55,5 cm de large au lieu de 53,2 aujourd’hui.
Comment l’expliquer ?
Il y a une tache de minium moderne sur le tableau
Nous avons découvert et identifié une minuscule tache de minium orange en plein milieu du ciel, qui bouche une craquelure.Sans doute suite à une manipulation du tableau ou à des travaux d’entretien de la salle du Musée à l’époque où elle n’avait pas de vitre de protection.
Livres sur la Joconde – Mona Lisa
Au Coeur de la Joconde (Editions Gallimard & les Editions du Louvre)